Bonjour Flore Vesco, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Je suis née à Montreuil et j’ai grandi avec le salon du livre jeunesse, ce qui a dû avoir une certaine influence sur mon parcours ! J’ai fait des études de lettres, et après une brève expérience en tant que professeur de français, j’ai tout arrêté pour écrire. Je suis devenue officiellement écrivaine en 2015 avec mon premier roman. 

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

J’écris  des romans qui sont toujours avec une base d’aventure mais très fantaisistes, farfelus voire un peu insolents et je mélange souvent les genres. Je crois que je peux dire que mes romans sont à la croisée de plusieurs styles, plusieurs genres et plusieurs sources d’influences. 

Je suis très éclectique dans mes lectures et je me nourris un peu de tout ça.

Comment se passent les rencontres dans les classes ? 

Dans les métiers d’écriture, on est très isolé. On est tout seul dans notre univers et sortir pour aller à la rencontre des lecteurs, c’est toujours gage de bons moments. J’ai tendance à considérer l’écriture comme une espèce de marathon un peu fatigant et lorsque le livre sort, je me repose sur mes lauriers. Il y a quelque chose de très gratifiant dans ces rencontres avec les scolaires car les lecteurs sont souvent ravis de voir l’autrice arriver dans la classe. Et ça, c’est vrai même pour les élèves qui ne sont pas très lecteurs. Je ne pars pas du principe que mes livres peuvent plaire à 30 élèves, en revanche, ce que je trouve fascinant, c’est que les 30 sont contents de voir arriver l’autrice.  Ils sont intéressés et ça c’est très chouette. 

En tant qu’autrice, quel serait ton conseil pour des jeunes car peut être que tu seras à l’origine de vocations ?

Dans quelques années, peut être que je vais les croiser dans des salons, ce serait vraiment super ! J’ai plein de petits conseils. Je rencontre un panel d’élèves assez large en termes de tranches d’âge, et il me semble que plus ils avancent dans l’âge et plus ils se bloquent par rapport à l’écriture en se disant qu’ils ne savent pas écrire où qu’ils sont nuls en orthographe. Il faudrait se débarrasser de ça, car le plus important, c’est de garder l’envie, de ne pas s’empêcher, de se faire plaisir. Ils sont jeunes et en faisant, ils apprendront. Evidemment c’est du travail, ce n’est pas qu’intuitif, ils trouveront leur méthode.

Alors justement, quelle est la tienne ?

Personnellement, je travaille au moins un an sur un roman, parfois plus. C’est divisé en deux temps : d’abord, je fais beaucoup de recherches et je bâtis une sorte de plan très détaillé. Dans la seconde phase, je rédige mais je sais déjà tout ce que je vais raconter. Je ne réfléchis plus à ce que je vais dire mais seulement à la façon dont je vais le dire. 

Il y a une constante dans mes romans : ils ont tous une manière différente d’être racontés en fonction de l’histoire. Par exemple, dans le roman « l’Etrange malaventure du Mirella », cela se passe au Moyen Age, je l’ai écrit dans une langue faussement archaïque comme si ça se passait dans l’ancien temps. 

Il ne faut pas avoir de limites et laisser aller son imagination en fonction de l’époque, du lieu et de l’aventure que l’on veut faire vire à ses personnages. 

Flore Vesco était invitée au salon du livre 2021. Son roman « 226 bébés » a remporté le prix « Manuel Azana » décerné par les jeunes lecteurs du Tarn et Garonne pour la catégorie 8- 11 ans.